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Les contes kabyles 1
06/01/2010 17:24
Qui ne se souvient pas des glaciales soirées d'hiver autour du kanoun près de la grand-mére? elle nous racontait diverses histoires d'ogres et d'ogresses, de la vache des orphelins, zélguouma, htitane....Ces contes où le bien triomphait toujours du mal, nous ont éduqués. Malgré ses bienfaits, la venue de la télévision et de l'ordinateur, dans nos maisons, a fragilisé la culture ancestrale du conte et a affaibli la relation entre les générations.
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Commentaire de cristalinette13 (06/01/2010 18:39) :
AZUL ! Je me souviens des veillées autour du canoun plein de braise et
de la théière dessus ... Ecouter les anciens parler et évoquer les choses
du passé valaient alors tous les TV; la douceur des voix, des gestes, les
rires calmes et gais, oui, j'adorais ... soupirs ! Les temps changent,
voilà tout :) Bizoux de Marseille, ou le froid regne, brrrr ...
http://cristalinette13.vip-blog.com/
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Commentaire de valdor (07/01/2010 09:06) :
Salut Crista! "Ats khilec Aliyine Thabourth, A Vava Inouva, A Vava Inouva/
- Tchen-Tchen thizevgaaathin-im, A yelli Ghriba, A yelli Ghriba..." Il y a
dans ce conte un passage qui te redirige vers une chanson d'envergure
internationale. Tu vois ce que c'est, à coup sur. Mais, si tu pouvais
entendre ces paroles avec son air chantonnant de douceur et un certain
timbre dans la voix, te connaissant, ça te transporterait "au pays des
merveilles". Oui, nos contes sont les plus merveilleux au monde. Les
rigueurs de l'hiver, les braises rouges dans le Kanoun, tous les
membres de la famille tout autour, la marmite qui bout dans la cheminée, le
froid au dehors. Qu'il fait bon se souvenir de ce passé inoubliable et
gravé à jamais dans notre esprit. Un Bonjour Chaleureux pour toi et les
tiens.
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Commentaire de valdor (07/01/2010 15:33) :
Question: Cette maison, n'est-elle pas celle de Da Aomar n'Ath
Ouadda? Allah Irrahmou! Ce passage, menant vers Thiverint n'Ath
Khaled, s'appelle Thivouchichine. N'est-ce pas?
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Commentaire de valdor (08/01/2010 14:52) :
Salut Salah! Thivouchichine, donc. Tout de meme.Je me demandais.../- Je me
rappelle qu'un incendie s'était déclaré, dans un dépot
d'ordures ménagères(Aggoudhou), il y a de cela très très longtemps.
C'était en fin de journée. Des femmes apportaient des seaux des
maisons(La fontaine publique, en ce temps-là, était à Thizi Boughoudh, en
lieu et place de la maison n-d'Achour Ath Slimane(Qrep). Les hommes
éteignaient le feu avec tout ce qui pouvait leur tomber sous la main: seaux
d'eau, pelletées de terre pour étouffer le feu. A l'aide des
branches d'arbres, ils battaient les flammes pour en venir à bout. Et
finalement, ils réussirent. C'est un souvenir qui me revenait chaque
fois que je passais Dhi-Thevouchichine. Ce nom m'est resté dans la
tete quand pour la première fois, j'entendais les gens dire: "Thimess
Dhi Thevouchichine! Thimess Dhi thevouchichine! En voyant ce passage,
devant la maison n'd'Aomar, ça m'a interpellé. - Quant à la
maison, j'y reviendrai avec un autre commentaire. Bonsoir Salah!
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Commentaire de oucherif (08/01/2010 15:02) :
Les contes berberes sont tellement merveilleux, riches et diverses qu’ils
ont été repris dans les années 1913-14 par un chercheur Allemand de nom
Leo Frobenius (institut à Francfort porte son nom).
Ces histoires plaisantes, éducatives qui nous ont bercées durant toute
notre enfance et que nous transportons en nous même sont simplement
fabuleuses. C’est l’expression de notre culture unique, de notre identité
kabyle, une culture millenaire.
J’ai découvert également un article sur la kabylie qui a été ecrit par un
allemand dans les années 30 que je vous ferais decouvrir plus tard.
Assegas amegas 2955.
Oucherif.
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Commentaire de valdor (10/01/2010 14:17) :
Information pour Afrmed: La réponse à ton commentaire du 09/01/2010 figure
dans l'article du 14/04/2009; Page 6 du blog. Salut à toi!
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Commentaire de valdor (11/01/2010 11:44) :
Yennayer: Un conte. Il est une histoire que l'on raconte au sujet
d'une vieille femme qui menait paitre sa chèvre dans les champs. Il
faisait vraiment bon et beau. Le soleil brillait à nouveau. Croyant le beau
temps revenu et l'hiver passé, la vieille femme défie Yennayer en se
moquant, le nargant etlui disant: "Adieu A Yennayer!". Alors,Yennayer,
piqué au vif, voulut se venger. Comment?- Il emprunta un ou deux jours au
mois de Février(Furar). Ce qui explique, soi-dit en passant, pourquoi ce
mois de l'année ne compte que 28 ou 29 jours (Année bissextile)au lieu
des 11 autres mois qui en comptent 30 ou 31 jours. Maintenant,revenons à
notre histoire. Ces jours empruntés, donc,Yennayer en fit un temps des plus
execrables. Soudain, le soleil disparut, le froid revint. Bourrasques de
vent, pluies torrentielles, tempetes, chutes de grelons, éclairs , tonnerre
et foudre se mirent de la partie. Tous les élèments de la nature se
déchainèrent si bien qu'à un moment, un éclair jaillit et la vieille
fut foudroyée sur le coup. De ce récit, plusieurs versions existent. La
notre est celle citée. Et c'est la plus plausible. Un conseil: De
Yennayer, faites-en votre ami. Bonne soirée.
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Commentaire de valdor (13/01/2010 14:19) :
La maison n-ed'Aomar Ath Ouadda(Qrep). Souvenirs. Pendant le Ramadhan
et meme après, à environ deux heures avant la rupture du jeùn, nous étions
une bande de bambins à nous y rendre(dans cette maison). Nous emportions
chacun un pot en aluminium (Thaqezdirth)d'un quart, demi ou 1 litre,
c'est selon les besoins, pour acheter notre lait de vache. Nous
étions les habitués de la maison. Thamerzouqth et Sa mère, na
Yamna(Qrep),nous recevaient bien. Pour avoir accès à la grande
cour(El-Harra), il fallait traverser un vestibule(Ahanou). Et là, nous
jouions jusqu'à ce qu'on nous appelle à la fin de la traite. Nous
attendions chacun notre tour pour etre servis. Et, c'est dans la joie
que nous retournions à la maison. Nous ne payions pas le lait le jour meme
car nous etions abonnés au mois(du moins en ce qui me concerne). Voilà ce
qui m'est revenu comme souvenir à la vue de cette maison en photo.
Depuis, que de temps a passé! Nous étions vraiment heureux. Bonsoir!
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Commentaire de rachid (17/01/2010 13:54) :
De rien. Mais, c'est la moindre chose que nous puissions faire pour
notre village. Merci aussi à vous et au plaisir de vous relire.
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Commentaire de cristalinette13 (28/02/2010 13:22) :
C'était pour moi en Syrie, sur les braises du kanoun,les soirs
d'été; une plaque épaisse et dessus des galettes de semoule de mais a
griller, avec un thé rouge et des moments de quietude au sein familial qui
englobait tout le village ... ô! joie des souvenirs merveilles de ma
mémoire ! Azul :)
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Commentaire de valdor (25/04/2010 15:07) :
Quelques uns de nos lointains souvenirs et, aujourd'hui, peut-être
aussi, toujours d'actualité, dans nos campagnes./ -Aujourd'hui
donc, le coquelicot(1) que l'on appelle communément chez nous
Djih-boot. - En ce mois d'Avril, partout, dans les prés, les
clairières, les champs, aux bords des chemins, le coquelicot tapisse de
rouge tous ces espaces. Il nous arrivait de nous retrouver par groupes de
3,4,ou 5 garçons. Chaque groupe s'adonnait à quelques loisirs
quelconque. Nous passions le temps du mieux que nous pouvions et le temps
aussi passait inexorablement, pour nous. Assis en arc-de-cercle, à même le
sol, nous devisions et prédisions ce qu'allait être le destin
d'un nouveau couple , au village, à l'occasion d'un mariage,
de même que ce que nous nous souhaitions, pour nous-mêmes également. Que
faisions-nous alors pour ça? (A suivre).
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Commentaire de valdor (30/04/2010 20:02) :
Le coquelicot(2). - Ce que nous faisions? - Par les longues tiges fines et
velues, nous cueillions les coquelicots. Nous en prenions 4,5,ou 6,
c'était selon... Ensuite, nous en découvrions délicatement les fleurs.
Les pétales ainsi délivrés nous renseignaient sur la progéniture à venir.
Pétales rouges pour les filles; pétales blancs pour les garçons. Quand, par
exemple, sur quatre pavots, nous obtenions deux rouges et deux blancs, cela
signifiait que pour les quatre enfants à naître, il y aurait deux filles et
deux garçons. Le Choix des rois, quoi? - Si le résultat ne nous convenait
pas, nous recommencions l'opération autant de fois que nous échouions
jusqu'à satisfaction de nos voeux. Voilà (en partie) en quoi
consistaient- parmi d'autres- nos occupations, nos jeux de printemps.
A votre tour, faites vos voeux; faites vos jeux et soyez heureux!
Salutations à tous!
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Commentaire de valdor (09/05/2010 14:27) :
Un autre jeu de printemps/-Thème: Thim-qachrrine(Les épis de blé)-(1).
Mais, là, je veux parler de Thim-qachrrine bweghioul(Les épis de
l'âne). Ce sont comme les épis de blé mais dont les aiguilles ne
portent pas de grains. Voici le jeu. -Pour savoir si, une fois dans notre
vie, nous avions de fortes chances de nous rendre en pélérinage à la
mecque, nous devions réussir la prouesse de retirer, une à une, les
aiguilles de ces épis sans casser la tige porteuse. Au début, ça allait
vite. Nous retirions même plusieurs aiguilles, à la fois, car à sa base, la
tige est plus résistante. Arrivés aux deux-tiers de la tige, il faut
maintenant manoeuvrer délicatement car au moindre faux geste, la tige se
rompait alors et tout était à recommencer. Nous reprenions d'autres
épis, après sélection, et nous nous promettions, cette fois-ci, d'agir
lentement, précautionneusement, avec minutie. Et les essais reprenaient de
plus belle. (A suivre).
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Commentaire de valdor (16/05/2010 14:36) :
Thim-qach-rrine(2). Rappel: Les essais reprenaient. Plus, ils étaient
nombreux, plus nous nous énervions, plus nous échouions. Quand, par hasard
ou par chance, il ne nous restait que trois ou quatre aiguilles à retirer,
nous nous y employions avec doigté, avec d'infinies précautions. Nous
nous arrêtions un instant pour reprendre notre souffle. Si près du but!
Nous tenions bien nos tiges. Nous essayions l'aiguille suivante qui se
détache sans dégât pour notre plus grand bonheur. Plus que deux aiguilles à
retirer.. Nous sommes presqu'au sommet de la tige. Le Pélérinage est
là. Au bout des doigts. Puis, infailliblement, la tige casse du mauvais
côté. Nous disions alors adieu au pélérinage, à la Mecque. Mais, la
prochaine fois, car il y aura toujours une prochaine fois, nous nous
promettons que nous réussirons. (Fin).
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Commentaire de valdor (23/05/2010 14:50) :
Souvenirs des jeux de printemps(1).- Nous y voici! Mai et juin- Mois des
examens et concours de fin d'année. Les révisions vont bon train. Le
Bachotage aussi. Et voilà, qu'en un clin d'oeil, l'année
scolaire touche à sa fin. Ne vous l'avais-je pas dit? Rappelez-vous! A
l'occasion de la proclamation des résultats des examens de fin
d'année 2009. Il était alors question (pour les recalés), au lieu de
se morfondre, de se reprendre l'année suivante(2010) et de ne pas se
laisser abattre. Voilà donc revenue l'occasion de se représenter et
passer avec succès l'écueil des examens et prétendre ainsi aux études
supérieures (collèges, lycées universités). Revoir, à ce sujet, mon
commentaire de juillet 2009. En attendant... (A suivre).
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Commentaire de valdor (27/05/2010 14:33) :
Les jeux de printemps(2). Les prévisions de réussite./ - En attendant, dans
les écoles, établissements, dans les rues et dans les maisons, les
supputations vont bon train. Qui va passer, son concours ou son examen,
haut la main? - Qui a des chances de décrocher le sésame donnant droit à
l'accès à l'université? Qui en a le moins? Qui risque de... parce
que...? etc. Pour répondre à toutes ces questions, il y avait un procédé
par lequel on pouvait donner différentes réponses relatives au passage ou
à l'ajournement de tel ou tel candidat de notre entourage immédiat:
frère, cousin, voisin ou autre. Candidat pour lequel on souhaitait
l'une ou l'autre issue, selon les humeurs du moment, les
affinités, les angles de vue. Qu'il s'agisse d'un candidat
estimé ou détesté. Et, pour ce faire, comme c'est la saison des
chrysanthèmes... (A suivre). Additif de dernière minute: Aujourd'hui,
jeudi, 27 mai 2010- Examen d'entrée en sixième - Bonne réussite à
tous nos enfants!
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Commentaire de valdor (30/05/2010 15:12) :
Les jeux de printemps(3).- Les Marguerites/- Pour ce faire, donc,comme
c'est la saison des chrysanthèmes, les fleurs, marguerites et
pâquerettes abondent dans les fossés, les près et les jardins, les bords
des chemins. On en faisait des bouquets ou on en accrochait, à loisirs, sur
le pavillon des oreilles. Outre ces utilisations, il y en avait
particulièrement deux. La première: Dans d'autres cieux, pour se
déterminer vis-à-vis d'un être cher, on disait, en effeuillant les
pétales des fleurs,"je t'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la
folie ou pas du tout, etc..." -La deuxième(chez nous) a trait au examens et
concours. Comment? -Voici le procédé. - Assis en rond, aux bords des
fossés, chaque enfant se servait d'une marguerite. Cette fleur
contient quelques dizaines de pétales. Alors, chacun y va de son petit
exercice, en effeuillant la pâquerette et en disant: "choué, reçu; choué,
reçu; choué,reçu. -Choué pour échoué- Reçu pour admis" et ce, à chaque
prélévement d'un pétale de la fleur. Le résultat final était que
si...(A suivre).
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Commentaire de valdor (03/06/2010 14:23) :
Les jeux de printemps(4)- L'Effeuillage. Le résultat était que si
l'effeuillage se terminait par "reçu" ou "choué", on disait alors que
le candidat(pour lequel on faisait cet exercice) allait être admis ou
ajourné à son examen. Mais, souvent, il arrivait que l'on triche.
Exemple: Il reste trois pétales à détacher. Pour terminer cet effeuillage,
on disait: "choué, choué(2fois)" et finir par "reçu" - au lieu de: "Choué,
reçu, choué" - prévision à éviter. Maintenant, Aux parents! Aux enfants!
Cueillez des marguerites, à votre tour. Effeuillez-les et appréciez les
résultats. En plus de connaître, par avance les succès que vous souhaitez à
vos enfants, candidats aux différents examens scolaires, vous aurez, je
l'espère, passé un bon moment. Pour le reste et pour finir, je dis à
toutes et à tous tous mes voeux de bonne réussite. Salut tout le monde!
(Fin).
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Commentaire de cristalinette13 (12/06/2010 21:05) :
AZUL ! ma fille révise pour les épreuves du bac mais de toutes façons il
n'y a pas de marguerite en vue ! Joliesse des petites superstitions
qui se terminent toujours bien... amitiés Valdor :)
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Commentaire de valdor (14/06/2010 14:23) :
Superstitions. Mieux vaut y croire que...pas. Et, quand on y croit
fermement, fortement, elles finissent par se réaliser. Avec mes voeux de
bonne réussite.
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Commentaire de cristalinette13 (14/06/2010 16:57) :
AZUL :) en effet ta méthode de la main à laplace de la marguerite est
infallible cher Valdor, alors je n'avais déjà pas le moindre doute
quant à la réussite de ma fille, à présent grâce à toi je pense
qu'elle va même l'obtenir avec mention! Merci pour tes messages,
tous reçus et lus avec grand plaisir: bonne soirée Valdor, amitiés et bises
ensoleillées de Marseille :)))
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