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Les contes kabyles 2
16/01/2010 22:23
Contrairement a ce que l'on pense généralement, les contes ne s'adressent pas uniquement aux enfants. nos aïeux narraient les contes la nuit parce que c'est le seul moment ou l'on se repose; le seul moment ou l'on parle pour faire le bilan d'une journée de dur labeur; le seul moment ou la famille se retrouve réuni a nouveau.
Si les contes se disaient le jours, les gens les écouteraient et délaissèrent le travail, mais contre toute attente, ce sont d'autres raisons persuasives puisque promettant les pires punitions aux narrateurs de contes. c'est ainsi dans les montagnes d'algérie on prétend que l'on risque d'attraper la gale et même perdre l'usage de la parole. et curieusement, c'est le même châtiment qu'avancent les africains du sud.
Transmettre les contes a la progéniture est perçu par les anciens comme le moyen d'assurer la pérennité de l'ordre social et des valeurs héritées des ancêtres.Les anciens pensent que les contes peuvent suffire a la formation éducative d'un enfant pour peu que celui ci- soit intelligent.
Chez les kabyles la grand-mére que l'on appelait tendrement " yaya, habou, jida, thamgharth "vieille" jouait un rôle clé dans la famille, elle était même la mére spirituelle des enfants. et a l'instar de nombreux contes dans le monde, certains contes kabyles ont une dimension avant tout pédagogique.FIN
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Commentaire de valdor (21/02/2010 11:03) :
Les contes kabyles(1). Si zic(depuis fort longtemps), on nous a apprit
qu'il est formellement interdit de raconter "Thimouchouhha" dhegas(le
jour) mais la nuit, sous peine de devenir fou. Et, à travers cet article,
on veut que l'on passe, outre, cette interdiction. Qui veut braver le
danger? Qui veut nous raconter une de ces histoires? Apparemment, personne
ne s'y est aventuré jusqu'à présent. Puisque depuis la parution
de cet article, en question, aucun commentaire ni aucun récit n'a été
publié à cet effet. Il faut croire donc que cette sentence est toujours
d'actualité. Ce qui veut dire aussi, "Thougadhème"(vous avez peur).
Exceptionnellement, ne pourrait-on pas contourner ce commandement(récit
d'un conte, le jour) par l'expression écrite au lieu d'une
expression orale qui, elle, est interdite. Alors, voilà. Le chemin est tout
tracé. Vous pouvez donc faire le récit "n'et-machahhouts" de votre
choix, sans risque. Qui veut ouvrir la voie? Nous sommes, non pas toute
ouie pour vous entendre, mais tous yeux grands ouverts pour vous lire.
Jetez-vous à l'eau! Mouillez-vous! (A suivre).
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Commentaire de valdor (27/02/2010 13:39) :
Les contes kabyles(2). A ce jour, personne, mais alors personne, n'a
osé levé l'interdiction de faire le récit d'un conte, même pas,
par internet. Ce qui prouve que ce que nous ont légués nos aieuls, comme
préceptes, sont toujours aussi valables. Comme il faut un commencement à
tout, je vais donc m'essayer à vous livrer, par écrit, ce petit conte
connu de pas mal d'entre nous et dont le sujet principal est
"Vrirouche". Vrirouche, c'est-à-dire le petit Brahim./ - Donc, il
était une fois Vrirouche qui avait l'habitude d'emmener paître,
dans un champ, ses chèvres et leurs chevreaux. Un jour, pourtant, il rentra
à la maison, sans ses caprins qu'il avait cherché partout dans la
forêt, mais en vain. Il fit alors la tête et refusa même de manger sa
soupe, tant qu'il n'aura pas retrouvé son troupeau. Malgré
l'insistance de sa mère, rien n'y fit. Ainsi commence le conte.
(A suivre).
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Commentaire de cristalinette13 (27/02/2010 18:09) :
Sans doute Valdor faudrait-il un esprit rebelle, voire téméraire et sachant
aussi nager ? je trouve un charme certain à ces recommandations des anciens
et ma foi une jolie forme de respect que le silence des conteurs potentiels
... Amitiés par ici :)
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Commentaire de valdor (02/03/2010 16:51) :
Les Contes Kabyles(3). Vrirouche et ses caprins. Pour avoir égaré son
troupeau de chèvres, après les avoir cherchées, mais en vain, Vrirouche,
malgré l'insistance de sa mère, refuse toute nourriture. Alors, sa
mère excédée, va voir le bâton et lui dit: Oh, bâton! s'il te plaît,
viens moi en aide!/ -Le bâton: Et que faut-il que je fasse? En quoi puis-je
soulager cette douleur qui parait sur ton visage, femme, parles! je suis
là./ -La mère: Va punir Vrirouche! Donnes-lui des coups pour lui faire
changer d'avis. Il ne veut pas manger sa soupe car il a perdu son
troupeau./ Et le bâton répondit(C'était au temps où les animaux
parlaient, vous l'aurez bien compris): Ah! là, non! Je n'ai pas à
punir Vrirouche. A moi, il n'a rien fait. Il faudra trouver autre
chose pour lui faire manger sa soupe. Le décolérer en quelque sorte. (A
suivre).
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Commentaire de valdor (03/03/2010 15:50) :
Salut Crista! Réponse à ton commentaire du 27/02/10. Ce n'est pas
faire preuve ni de cran, ni de témérité quand on a l'esprit
méthodique, rationnel, catésien. Cependant, il est des limites qu'il
faut bien se garder de dépasser, sans quoi... Et, si quelque chose devait
advenir, on incrimine tout de suite le fait de n'avoir pas respecté
les enseignements des anciens et d'avoir enfreind les règles de
bienséance.. Et alors là, on s'en mord les doigts. D'un autre
côté, trop de prudence peut nuire. Fais pas ci, fais pas ça; Touches pas à
ceci, touches pas à celà. Ne dis pas! ne fais pas! Et si l'on doit
tenir compte de tous ces interdits, rien ne se fera. N'est-ce pas,
Crista? On dit bien: "Fais ce que doit, advienne que pourra". Qu'en
penses-tu?
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Commentaire de valdor (20/03/2010 15:01) :
Les Contes Kabyles(4)/- Rappel: Le bâton ne veut pas punir Vrirouche,
Vrirouche qui ne veut pas manger sa soupe parce qu'il a perdu son
troupeau de chèvres. Alors, la mère de Vrirouche va voir LE FEU pour
décider le bâton à corriger Vrirouche et lui dit: "Oh,FEU! Toi qui brûles
tout sur ton passage et qui ne laisses que des cendres, va, brûles-moi ce
bâton qui ne m'obéit pas"! Et, le feu de répondre: "Ma gentille Dame,
ne vois-tu pas que mon foyer est déjà assez alimenté comme ça, pour la
journée? Nul besoin pour moi de brûler ce bâton". Exaspérée, et pour punir
à la fois et le feu et le bâton et Vrirouche, la femme s'adresse cette
fois à l'eau en ces termes: " Oh, Toi belle EAU dont la fraîcheur
étanche toutes les soifs, je te supplie, aides-moi! Eteinds-moi ce feu qui
ne veut pas brûler le bâton, le bâton qui ne veut pas frapper Vrirouche,
Vrirouche qui ne veut pas manger sa soupe à cause des chèvres qu'il a
perdues et qu'il ne retrouve pas". L'eau marque un instant
d'hésitation, puis... (A suivre).
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Commentaire de valdor (05/04/2010 15:20) :
Les contes kabyles(5)- L'eau, sous prétexte d'avoir déjà éteind
plusieurs incendies, dit avoir besoin de beaucoup plus de temps pour se
"régénérer" et ne peut donc accéder à la demande qui lui est faite. Alors,
la pauvre femme se tourne vers le boeuf, espérant, cette fois, que
l'animal voudra l'aider en buvant l'eau qui ne veut pas
éteindre le feu. Mais le boeuf, à son tour, n'ayant plus soif,
regrette de ne pouvoir boire l'eau qui ne veut pas éteindre le feu.
Ainsi, pour punir, à son tour le boeuf, la mère de Vrirouche s'adresse
à la corde et lui dit: "Corde! Toi si solide, si résistante, toi qui nous
rends de multiples services chaque fois qu'on fait appel à toi,
services dont on ne peut se passer, veux-tu bien m'attacher ce taureau
qui ne veut pas boire cette eau? Cette eau qui ne veut pas éteindre ce feu.
Ce feu qui ne veut pas brûler ce bâton. Ce bâton qui ne veut pas frapper
Vrirouche. Vrirouche qui fait la tête et ne veut pas manger sa soupe avant
d'avoir retrouvé son troupeau de chèvres". (A suivre).
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Commentaire de cristalinette13 (05/04/2010 16:58) :
J'en pense pas mieux que toi cher Valdor : faire de son mieux, voilà
l'essentiel, et puis en effet, advienne que pourra ! amitiés
marseillaises :))
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Commentaire de valdor (06/04/2010 17:29) :
Les contes kabyles(6)- La corde: "J'ai tellement été utilisée ces
derniers temps qu'il ne me reste plus que quelques fils et, au moindre
effort, moindre traction que je ferai, je me romprai, je me casserai. Je ne
suis plus aussi solide que je l'étais par le passé. Il te faudra donc
trouver autre chose pour décider le boeuf". La mère de Vrirouche, voyant
que la corde n'est pas aussi serviable que tous les autres, pense que
la souris fera l'affaire et amènera la corde à changer d'avis.
Elle demande alors à la souris de ronger cette corde. Souris! Ma belle
souris! Tu veux bien me rendre service en rongeant cette vieille corde qui
n'est d'aucune utilité pour moi. ça te fera plaisir, je crois". -
La souris: "Je regrette. Surtout pas aujourd'hui. J'en ai déjà
assez fait dans le grenier". - Et, pour punir tous ceux qui, pour une
raison ou pour une autre n'ont pas accédé à sa demande, la mère de
Vrirouche a une idée lumineuse, une idée qui réussira, qui ne faillira pas,
qui fera que la souris... (A suivre).
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Commentaire de valdor (07/04/2010 15:01) :
Les contes kabyles(7).- Rappel: La mère de Vrirouche a une idée qui fera
que la souris va ronger la corde; la corde attacher le taureau; le taureau
boire l'eau; l'eau éteindre le feu; le feu brûler le bâton; le
bâton frapper Vrirouche; Vrirouche manger enfin sa soupe. Toute heureuse de
la solution trouvée à son problème, la mère de Vrirouche va voir le chat de
la maison et lui dit: "Chat! Mon beau chat! Toi, que j'ai toujours
nourri, qui reste au chaud dans la maison, que je caresse et qui ronronne
de plaisir. Tu sais bien que je suis aux petits soins avec toi.
J'espère que tu ne vas pas me faire faux bond comme tous ceux que
j'ai sollicités avant toi". - Le chat:" Mais, pas du tout! Que
veux-tu? Que faut-il que je fasse pour me montrer digne de toutes les
attentions que vous me portez tous à la maison? Tes désirs seront pour moi
des ordres que j'exécuterai sur le champ, sans plus tarder. Parles,
maîtresse! Dis-moi ce qui te fait tant de peine". Et la mère de
Vrirouche... (A suivre).
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Commentaire de valdor (08/04/2010 15:13) :
Souk-El-Ledjmaâ(3).- Très tôt le matin, dès l'aube, tous les villages
environnants convergent vers Souk-El-Ledjmaâ. Il en venait de partout.
L'Aârrach n'Ath Voudhrar, Ath Ouacifs, Ath Yenni, Iouadhiyène,
Aqvil, Ath Michelet, Ath Yirathène et même de plus loin. Les moyens de
locomotion sont selon que l'on est proche ou loin du marché. A pieds
pour certains, à dos de mulets ou d'ânes pour d'autres, ou encore
en voitures. Dès 8/9 heures, le marché s'anime et grouille de monde.
Tous les espaces occupés sont pleins. Cela va du marché aux bestiaux, à la
ferronnerie. Des étals pour tous les besoins, tous les goûts. Stands de
vêtements, coupons de tissu, des fruits et légumes, des épices de toutes
sortes, des produits laitiers et de boucherie etc... (A suivre).
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Commentaire de valdor (11/04/2010 15:07) :
Les contes kabyles(8)/...Et la mère de Vrirouche fait part au chat de ce
que tous les animaux qu'elle a sollicités, aucun n'a accepté de
lui venir en aide.. Le chat lui demande alors ce qu'elle attend de lui
exactement. La mère de Vrirouche: "je veux que tu me manges cette souris
qui fait tant de bruits, la nuit, qui me dérange dans mon sommeil et qui ne
veut pas ronger cette corde. Fais-en ton repas!" -Le chat: "La souris? Ce
n'est que ça? Mais, ce n'est pas un problème. J' attendrai
et dès qu'elle apparaitra, je lui sauterai dessus, et j'en ferai
mon repas". La souris qui n'est pas loin, entendant ce qui se dit à
son sujet et craignant d'être prise par le chat, supplie la mère de
Vrirouche de retenir ce chat, en lui disant: (A suivre).
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Commentaire de valdor (12/04/2010 14:30) :
Les Contes Kabyles(9).- "Maîtresse du logis, épargne-moi, je te prie!
retiens le chat! Si c'est ainsi, moi, pour avoir la vie sauve, je veux
bien ronger cette corde jusqu'au dernier fil. Cette corde qui ne veut
pas attacher le boeuf". Puis, la corde, pour ne pas être rongée par la
souris se porte de bonne grâce à ligoter le boeuf qui ne veut pas boire
l'eau. Et l'eau, à son tour pour éviter d'être bue par le
boeuf, se dit toute prête à éteindre le feu. Le feu, pour rester allumé, se
dit disposé à brûler le bâton pour ne pas être éteind par l'eau. Le
bâton, pour ne pas brûler et finir en cendres, accepte quant à lui de
donner des coups à Vrirouche tant que celui-ci ne voudra pas manger sa
soupe. Et, c'est alors que Vrirouche, pour éviter les coups de bâtons,
accepta de manger sa soupe, toute sa soupe, pour le plus grand bonheur de
sa mère. Sa mère qui vint lui dire, qu'enfin, le troupeau de chèvres
et leurs chevreaux sont revenus, d'eux-mêmes, dans l'enclos.
Ainsi, se termine l'histoire de Vrirouche et ses caprins.(Fin).
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Commentaire de cristalinette13 (08/07/2010 09:13) :
Azul :))))))))))))
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Commentaire de salwa (11/08/2010 22:42) :
Je te souhaite un bon Ramadan cher Valdor :)Mes préférences ne vont pas aux
sucreries, mais au petits plats cuisinés, salés et assez relevés aussi :)
http://cristalinette13.vip-blog.com/
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