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Le contexte historique et géographique de l’émigration kabyle (3)
08/10/2010 21:09
Après les événements de 1871, certains Kabyles se réfugient en Tunisie. Quelques-uns
y restent toute leur vie, d’autres rentrent en Kabylie, d’autres enfin partent pour la France. Jusqu’à la Première Guerre Mondiale, les départs des Kabyles vers la Tunisie sont réguliers ;
les raisons de ces départs sont surtout économiques.
Au même moment, à savoir à partir des années 1870, l’émigration en France
commence à croître. D’après Ath-Messaoud et Gillette, ses débuts modestes datent de
l’inauguration des écoles primaires en Kabylie en 1873.
La principale vague d’émigration kabyle en France commence en 1906-1907. Ces migrations
se dirigent principalement vers les départements des Bouches-du-Rhône et du Pas-de-Calais,
et dans une moindre mesure vers Paris et Clermont-Ferrand. Il s’agit d’ouvriers travaillant
dans les raffineries, dans les mines, dans les docks et dans les huileries. A titre d’exemple, des
ouvriers kabyles sont recrutés dans l’industrie du savon marseillaise pour empêcher la grève
des ouvriers, en majorité italiens.
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Le contexte historique et géographique de l’émigration kabyle (2)
06/09/2010 20:38
L’année 1871 représente pour la Kabylie et pour l’histoire de l’émigration kabyle une
date importante, marquant « la pacification » de l’Algérie par l’armée française. La Kabylie
est en effet la dernière région à résister à la colonisation française. En 1871, l’armée française
réussit à réprimer la rébellion à laquelle la Kabylie a activement participé. La Kabylie doit
payer l’impôt de guerre, de nombreuses personnes sont exécutées ou emprisonnées. Les sols
les plus fertiles (dans les vallées notamment) sont confisqués et attribués aux colons français.
Tous ces changements bouleversent un équilibre économique et démographique déjà fragile.
En raison des méthodes archaïques de culture de montagne, mises en oeuvre sur une terre peu
fertile et acide, l’agriculture ne permet pas de couvrir les besoins alimentaires d’une
population en forte croissance. Cette situation pousse certains hommes kabyles à chercher
ailleurs les biens nécessaires à leur survie et à celle de leurs familles.
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Commentaire de salah (04/10/2010 17:27) :
Cher valdor c'est avec un très grand plaisir que je lisais et je
publiais vos commentaires mais ces derniers temps j'ai un grand
probléme de connexion,pour le déplacement des commentaires sur une autre
page c'est impossible,je m'excuse auprés de vous et de tout les
visiteurs du blog.
http://aitaliouharzoune-bs.vip-blog.com
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Commentaire de farid (04/12/2010 12:10) :
Cher salah,
C'est avec un trés grand plaisir de prendre mon clavier devant ton
oncle paternel dit MOULOUD, qui est à coté de moi pour te passer un trés
bonjour, et qui te dit de mettre tes papiers en régles pour étre tranquille
là bas, et bon courage.
de mon coté je te passe la méme chose, et je me demande pourquoi tu
n'es pas connecter sur messenger yahoo.
bon courage et à bientot.
faitmouhoub@yahoo.fr |
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Le contexte historique et géographique de l’émigration kabyle (1)
19/08/2010 00:30
La Kabylie a une longue tradition d’émigration. En effet, une migration interne existe
déjà avant 1830, c’est-à-dire avant le début de la colonisation française de l‘Algérie. Avant
cette date, de jeunes kabyles vont travailler pour une courte durée dans les grandes villes
algériennes. Par exemple, une part importante des ouvriers des manufactures turques en
Algérie sont kabyles. D‘après Chaker, une tradition du commerce liée à la migration existe
déjà chez certaines tribus kabyles avant le début de la colonisation. (Chaker 1998 : 67).
Pendant cette période, l’exil est souvent appréhendé avec peur par les Kabyles (Khellil
1979 : 103). Ainsi, il suffit qu’un Kabyle quitte son village natal pour qu’il se sente étranger.
Dans les villages kabyles, la punition la plus cruelle n’est alors pas la peine capitale mais
l’exil. L’homme puni se réfugie dans un autre village, où il peut seulement exercer des
métiers peu prestigieux et méprisés, comme par exemple celui de boucher (Khellil 1979 :
103). Il s’agit là de départs forcés et définitifs. Quant à l’émigration de courte durée réalisée
pour des raisons économiques, celle-ci est toujours accueillie avec tristesse par ceux qui
restent dans le village ; notamment par les épouses et par les mères de famille. Dans la poésie
kabyle populaire, le thème de l’émigration occupe une place importante, et a souvent une
tonalité tragique. La force de la famille dépend en effet du nombre d’hommes qui la compose.
L’absence provisoire d’un certain nombre d’hommes est donc ressentie fortement. De plus,
l’émigration est traditionnellement perçue comme une épreuve de virilité.
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