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La maison traditionnelle kabyle
19/05/2010 20:42
La maison kabyle s’ouvre très souvent sur une cour intérieure centrale, l’amrah.
Si les frères ou soeurs habitent la maison en commun, leurs logements (axxam) sont répartis tout autour de la cour intérieure.
Dans le logement, la porte (tabburt ou taggurt) donne directement accès à la salle commune (agun). Cette "salle à manger" possède d’un côté le foyer de feu où se trouve le kanoun (parfois en cheminée) incrustré dans le mur en maçonnerie de terre battue.
Du côté opposé de la même salle, se trouve l’étable séparée d’un petit mur à claire-voie: la tadoukant; une façon de se chauffer en hiver de la chaleur animale.
La soupente située au dessus de l’étable reçoit les ikoufan, des volumineux réservoirs à huile, grains. L’akoufi est fait d’argile crue, modelée et blanchie du même kaolin dont se sert la maîtresse de maison pour revêtir les murs au printemps.
La maison kabyle, encore de nos jours, à comme particularité de posséder dans son jardin un figuier protecteur. Chaque forme, chaque élément, division des maisons gardent leur sens et leurs fonctions.
Par ailleurs, l’été pour les récoltes et la transhumance des animaux , chacun faisait sa propre hutte dans les agounis, les paturâges des montagnes.
La construction était autrefois le tour de force de l’industrie et de l’artisanat de la kabylie. Se consacrer aujourd’hui à la préservation et la restauration des plus belles constructions c’est aussi préserver l’artisanat et tourisme de demain en Kabylie.
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Commentaire de valdor (07/06/2010 18:24) :
La maison traditionnelle kabyle (1). Cet article arrive à point nommé et
nous donne, une fois de plus, l'occasion et surtout aussi l'envi
de nous retremper dans l'ambiance de notre beau village. Chez nous,
comme ailleurs, dans d'autres villages, les maisons traditionnelles
kabyles n'ont pas toutes et toujours la même configuration.
Explication: Il y a des demeures dont l'entrée principale donne
directement sur la grande cour(El-harra)tandis que d'autres vous font
traverser une sorte de couloir, avec de chaque côté deux bancs de pierres
élevés en parallèle. C'est le vestibule ou Ahanou. Ailleurs, on
l'appelle "Asqif" c'est-à-dire l'abri. C'est à partir
de là où l'on peut accéder à El-harra(la grande cour). Au dessus de
l'Ahanou se trouve une chambre à coucher " Thaghourfets"
-(Thighourfathine "au pluriel") que l'on peut rejoindre soit par une
échelle adossée à un mur soit par un escalier intérieur. Thighourfathine
sont des pièces construites en surélévation de la ou des maisons
principales(Akham ou Ikhamène). C'est le premier étage en quelque
sorte dont le ou les balcons se jettent dans la grande cour, à
l'intérieur même de la maison. Parfois,il peut y avoir un balcon
donnant à l'extérieur. Il est ainsi appelé "Amehrav". Ce qui veut
dire, à mon sens, l'endroit où l'on peut se recueillir, prendre
l'air pour se rafraîchir, respirer. C'est un nom de la même
famille que "Avehri", c'est-à-dire l'air. C'est mon point de
vue personnel. Une autre signification n'est toutefois pas à écarter.
Maintenant, dans la grande cour, ...(A suivre).
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Commentaire de valdor (10/06/2010 11:45) :
La maison kabyle/ -Maintenant, dans la grande cour(2). La cour principale
se présente sous différentes formes. Elle peut être oblongue (plus longue
que large), rectangulaire ou carrément carrée. Ses dépendances:
1°)-Thakhamth (maisonnette)où l'on effectue diverses tâches- cuisine,
travail de la laine, mouture des légumes secs etc... 2°)-Thafraggth est un
espace délimité dans un coin de cour pour la préparation du café, du thé,
cuisson des galettes, repas divers. 3°)-Mais aussi et surtout un autre
endroit isolé, discret, à l'abri des regards. Ce lieu en forme
d'un large couloir est, la plupart du temps, enserré entre un mur de
la maison et un autre mur d'enceinte de la cour. Cet espace est aussi
important que toutes les autres divisions de la maison. Il fait partie
intégrante de la cour(El-Harra). C'est une place recherchée, désirée,
convoitée par tout le monde et dont on ne peut se passer. Y aller, s'y
mettre, prendre ses aises est aussi agréable que de se mettre à table. On y
entre souvent mal, gêné mais on en sort plus léger, plus souple, plus
soulagé. Cet endroit, vous l'aurez sans doute deviné (rires)
s'appelle Thazrivth (lieu d'aisances). Il peut, en plus, y avoir
d'autres espaces aménagés pour l'élevage des poussins et des
lapins- Poulailler, clapier. (A suivre).
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Commentaire de valdor (14/06/2010 12:26) :
La maison kabyle(3).- La maison principale et ses subdivisions. 1°)-Amnar:
Le seuil de la porte, l'entrée. 2°)-Dans un angle de la maison: la
cheminée. 3°)- El-Medhouedh: Mangeoire ou petit espace coincé entre le
seuil de la porte(amnar) et l'étable(adainine). Dans cet espace,, se
trouvent une ou deux grosses jarres- réserves d'eau potable pour les
besoins de la maison. Leurs anses sont souvent recouvertes d'une herbe
"Thidhecth" qui donne une senteur et une fraîcheur agréables à l'eau,
surtout par temps chauds. 4°)-L'étable (adainine): Au dessus de
laquelle il y a une soupente(Tharichth). 5°)- Tharichth: est une pièce de
bric-à-brac, une sorte de grenier, un fourre-tout où l'on met en dépôt
tous les objets, matériels ayant déjà servis et dont on n'a plus
besoin, un certain temps. 6°)-Enfin , n'oublions pas le "Doukane" où
trônent deux silos(icoufane)à grains et/ou légumes secs. Voilà grosso modo,
résumé en partie, les différents éléments constituants de la maison
traditionnelle kabyle. 7°)- La maison principale, en elle-même (Akham
amoqrane). C'est cette pièce, cette chambre qui... (A suivre).
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Commentaire de cristalinette13 (16/06/2010 15:54) :
Cette maison est pleine de charme et de quiétude, à l'image de ton
blog mon cher Valdor ! Mille et un mercis pour tes voeux réitérés qui
m'ont incitée à en faire un article! Bises amicales de Marseille à
Alger :)))
http://cristalinette13.vip-blog.com/
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Commentaire de valdor (17/06/2010 15:22) :
Ma chère Crista! (1°)- Cette photo ne reflète pas exactement une maison
traditionnelle kabyle. C'était, dans le temps, un local à usage
commercial(épicerie). J'allais d'ailleurs faire un commentaire
la-dessus. Des photos prises de l'intérieur même de la cour d'une
maison traditionnelle auraient davantage suscité la curiosité et plus
d'intérêt pour le lecteur. Mais, comme tu m'as devancé, sur ce
sujet, ça-y-est, c'est fait aujourd'hui. Je ne vais pas revenir
la-dessus. (2°)- D'autre part, je tiens à rétablir une vérité. Au
risque de t'étonner, je te fais savoir que ce blog n'est pas le
mien. Il ne m'appartient pas. Je ne suis qu'un simple
commentateur qui participe à la vie des blogs. Créer un blog est tout ce
qu'il y a de plus facile. Mais le gérer, l'animer(articles,
commentaires, réponses, mises à jour) est une autre paire de manches. Il
faut disposer d'assez de temps et c'est ce qui me fait
cruellement défaut. Un jour, peut-être, pourquoi pas? Avec mes amitiés
ensoleillées d'Alger!
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Commentaire de valdor (18/06/2010 13:56) :
La maison kabyle(4). La maison principale: - C'est cette pièce, cette
chambre qui occupe la plus grande surface bâtie par rapport aux autres
dépendances. Pourquoi? - 1°)-C'est le lieu de regroupement de toute la
famille. 2°)-C'est, par excellence, la salle de réception pour tous
les invités. 3°)-C'est une salle de séjour, le jour.)-C'est une
chambre à coucher, la nuit. - Dhi Thessgga, yella Ouzetta(métier à tisser,
le long d'un mur). Sur les murs, des motifs berbères (Imzzozza, je
crois). 5°)- Parfois, cette grande pièce donne accès à un autre espace
dénommé "Verra Aâzzougg" qui veut dire: hors de..., extérieur.
Verra(extérieur); Aâzzougg(sourd, d'où on n'entend rien).
Explication: Verra Aâzzougg peut vouloir dire endroit discret, abrité,
isolé, où l'on peut papoter, se faire des confidences sans être
entendu. Cette appellation peut aussi avoir d'autres significations
ici ou ailleurs. Que chacun donne sa version. (A suivre).
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Commentaire de cristalinette13 (20/06/2010 07:36) :
Azul, et merci pour ces précisions cher Valdor; cependant j'avoue me
sentir toujours autant comme chez moi ici :) amitiés marseillaises !
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Commentaire de valdor (21/06/2010 15:01) :
Il me fallait, ne serait-ce que par mesure de correction, apporter ces
précisions, chère Crista! De plus, une autre précision , et de taille
celle-ci: il me semble même que ta venue sur le blog est aussi ancienne
que la mienne, sinon plus. Quant à se sentir comme chez soi, ici, nous
sommes tous chez nous(pas "comme") sur tous les blogs où nous nous trouvons
et que nous visitons. Bien à toi, Crista! Et, bon début d'été en ce 21
juin 2010. ça débute bien et çà ne peut que continuer. Il faut
l'espérer. N'est-ce pas la fête de la musique chez vous?
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Commentaire de valdor (22/06/2010 14:55) :
La maison kabyle(5).- En kabyle, on dit Akham Amoqrane, pour la maison
principale, ou Akham El-Layaal. Explication possible: C'est la maison
de tous les membres de la famille. Du patriarche au dernier né. La
propriété de toute la famille. La maison commune à toute la famille. Le
bien de tous. "El-Layaal" serait le pluriel de "Ayla"(le bien, la
possession). On dit: Ayla-ou(mon bien)- Ayla-negh(notre bien) ou Ayla
N'senn(leur bien). En conclusion, cette maison est le lieu,
l'endroit, l'abri où tout élément de la famille peut se
recueillir en cas de besoin, de coup dur, de nécessité. Surtout pour les
femmes veuves, séparées, divorcées, célibataires, orphelines et... Ceci est
un point de vue. Il peut y en avoir d'autres. A vous de voir et
d'apprécier.(Fin)
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Commentaire de cristalinette13 (06/07/2010 23:33) :
Bonsoir cher Valdor; oui, la f^^ete de lamusique vient d'avoir lieu
par ici mais nous n'y avons pas participé bien trop accaparées par les
révisions du bac pour Jenna ! Mais j'ai encore écouté OM Khaltoum,
comme toujours depuis ma plus tendre enfance que sa voix magnifique a
bercé, croisée parfois avec celle de Farid el Atrache : j'aime !Ainsi
je me suis fait ma tite fête de la musique à moi :) Ta méthode a trés bien
fonctionné, le bac est bel et bien obtenu haut la main avec une mention
assez bien, pas mal du tout vu les grosses difficultés en math de ma fille
:)Je suis heureuse, satisfaite et trés fière. Merci de ton amitié Valdor,
bises marseillaises pétries de bonheur :))))))
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Le Marché de Ouacif 1930
11/02/2010 18:38
Marché hebdomadaire qui date de plus d’un siècle, un souk qui est d’ailleurs très connu et fréquenté par des commerçants venant des différentes régions de kabylie.
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Commentaire de valdor (04/03/2010 15:27) :
Es-Souk El-L'Arbaâ: Ainsi appelé parce que ce marché hebdomadaire
avait et a toujours lieu le mercredi comme son nom l'indique. Situé
au-delà de la chaine des villages formant le Douar n'Ath-Ouacifs,
c'est dans un bas-fond où viennent s'installer toutes sortes de
commerces: Tissus, soieries, merceries ,maroquiniers, maquignons,
ferronniers, bouchers etc.../ Pour s'y rendre de chez nous,
Ath-Voudhrar, il nous faut traverser l'Assif n'Ath-Ouacifs(comme
on l'appelle chez nous), remonter vers thiqichoorth puis redescendre
le versant Ouest pour atteindre ce souk./ Quant à l'Arch n'Ath
Voudhrar, nous avons également notre propre marché hebdomadaire. Il se
tenait chaque vendredi de la semaine, d'où l'appellation "Souk
El-Djemaâ". Ce marché était plus grand, plus spacieux, plus connu, plus
commerçant, plus dense et plus fréquenté. Mais, malheureusement, depuis
l'évènement de la guerre d'indépendance, ce marché n'existe
pratiquement plus aujourd'hui comme dans le temps. (A suivre).
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Commentaire de valdor (17/03/2010 14:11) :
Revenons à nos marchés/ -Souk-El-Djemaâ(1). Souk-El-Djemaâ se trouve à
6/7kms d'Ait Ali Ouharzoune. La route carrossable qui y mène passe par
Tassaft ouguemoune puis "Atrranchi"(le carrefour). A partir de cet
embranchement, la route est goudronnée et sinueuse. Avant d'arriver au
marché, il y avait un pont(il existe toujours, je crois) qu'on
appelait Thiqinttarth lallemagne(le pont des allemands).Pont qui a du être
érigé par le génie militaire durant la seconde guerre mondiale afin de
traverser la rivière. Une route venant du village d'Ighil Bouamas y
débouche pas trop loin de cet endroit. A l'entrée du souk, deux
maisons. La première, à droite est celle d'un Cadi où se règle les
affaires administratives. Plus loin, à gauche, celle de notre Caid, Da
Arezki n'Ath Kaci(Qrep). Dans cette maison, les villageois s'y
retrouvent, s'y regroupent et/ou s'y abritent par temps froid ou
chaud. (A suivre).
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Commentaire de valdor (18/03/2010 14:38) :
Souk-El-Djemaâ(2). C'est donc dans la maison n'Da Arezki Ath Kaci
que les Ait Ali se retrouvent hiver comme été. C'est aussi en ce lieu
qu'on laisse, en dépôt, les emplettes que l'on vient de faire.
Petit souvenir: Je ne savais pas manger le poisson. Et quand on m'en
présentait une brochette, je craignais les arêtes de poisson. ça pouvait
rester en travers de la gorge, étouffer le sujet et on pouvait mourir par
asphyxie, disait-on. Alors, je n'en voulais pas.. Mais quelqu'un,
Tahar n'Ath-Cherif(Qrep), l'oncle de Kaci Ath Amer, prenait soin
de retirer délicatement les arêtes de poisson et me passer la viande.
Quels bons souvenirs! Là, se termine l'anecdote. L'artère
principale du souk continue et monte sur Ath-Ailem, Jeddi Menguelleth,
l'Hôpital Saint-Eugène, puis Michelet(Ain-El-Hammam). Après
l'hôpital, on arrive à un carrefour d'où l'on peut rejoindre
Fort-National. Je me pose toujours cette question: Pourquoi les gens de
Fort-National appelle ce marché: El-Djemaâ Oufella? Alors que ce marché se
situe bien en bas. (A suivre).
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Commentaire de valdor (09/04/2010 19:01) :
Remarque: Commentaire sur Souk-El-Ledjmaâ(3)- Publié hier, par
inadvertance, dans Article du 16/01/2010, Page 1./
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Souk-El-Ledjmaâ(4).- Les distractions ne sont pas en reste. Le long de
l'oued, dans un carré aménagé pour la circonstance, tenez-vous bien,
il y avait aussi des charmeurs de serpents; oui, des charmeurs de serpents
qui au son de la flûte faisaient sortir les reptiles de leurs paniers.
J'ai, de mes yeux, vu l'un d'eux tenir par la queue trois ou
quatre serpents qui relevaient la tête au tiers de leur longueur. Du beau
spectacle pour les yeux des enfants. Pas loin, juste à gauche de la maison
déjà citée n'Da Arezki n'Ath Kaci, un stand de loterie s'y
tenait également. On faisait, après vente des tickets, tourner trois
disques qui cliquetaient un certain temps. A l'arrêt, un nombre de
trois chiffres s'affichait. Après présentation et vérification des
billets, l'heureux gagnant se voyait remettre un lot ou un prix. Des
casse-croûtes aux oeufs, foie(Thassa),brochettes de sardines, grillades
étaient délicieux. Un régal! Rien que l'odeur vous donne l'eau à
la bouche. Vers onze heures, le soleil est déjà haut. Les gens se
regroupent. Le marché se vide peu à peu. Pour nous aussi, en voiture,
c'est le retour au village. (A suivre).
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Commentaire de valdor (10/04/2010 14:38) :
Souk-El-Ledjemaâ(5).- Une anecdote. Un jour, de retour du marché, nous
étions dans la voiture n'da Chili Ath Ouamer(Qrep). Le taxi était
plein. Après avoir dépassé At-Ranchi(le carrefour), nous faisions route
vers Ath-Ervah. Puis, le chauffeur, Da Chili voit venir(dans son rétro), de
Benni Yenni, des gendarmes dans une jeep. Précision: Cela se passe bien
avant 1954. Le conducteur, Da Chili demande aux passagers, en cas de
contrôle, de dire que nous sommes tous de la même famille. Donc, que les
places ne sont pas payantes et que la voiture ne fait pas office de taxi.
Quelques temps après, Da Chili pousse un soupir de soulagement. Il voit que
la jeep bifurque et prend la direction de Tizi-Ouzou. (Fin)
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Les contes kabyles 2
16/01/2010 22:23
Contrairement a ce que l'on pense généralement, les contes ne s'adressent pas uniquement aux enfants. nos aïeux narraient les contes la nuit parce que c'est le seul moment ou l'on se repose; le seul moment ou l'on parle pour faire le bilan d'une journée de dur labeur; le seul moment ou la famille se retrouve réuni a nouveau.
Si les contes se disaient le jours, les gens les écouteraient et délaissèrent le travail, mais contre toute attente, ce sont d'autres raisons persuasives puisque promettant les pires punitions aux narrateurs de contes. c'est ainsi dans les montagnes d'algérie on prétend que l'on risque d'attraper la gale et même perdre l'usage de la parole. et curieusement, c'est le même châtiment qu'avancent les africains du sud.
Transmettre les contes a la progéniture est perçu par les anciens comme le moyen d'assurer la pérennité de l'ordre social et des valeurs héritées des ancêtres.Les anciens pensent que les contes peuvent suffire a la formation éducative d'un enfant pour peu que celui ci- soit intelligent.
Chez les kabyles la grand-mére que l'on appelait tendrement " yaya, habou, jida, thamgharth "vieille" jouait un rôle clé dans la famille, elle était même la mére spirituelle des enfants. et a l'instar de nombreux contes dans le monde, certains contes kabyles ont une dimension avant tout pédagogique.FIN
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Commentaire de valdor (21/02/2010 11:03) :
Les contes kabyles(1). Si zic(depuis fort longtemps), on nous a apprit
qu'il est formellement interdit de raconter "Thimouchouhha" dhegas(le
jour) mais la nuit, sous peine de devenir fou. Et, à travers cet article,
on veut que l'on passe, outre, cette interdiction. Qui veut braver le
danger? Qui veut nous raconter une de ces histoires? Apparemment, personne
ne s'y est aventuré jusqu'à présent. Puisque depuis la parution
de cet article, en question, aucun commentaire ni aucun récit n'a été
publié à cet effet. Il faut croire donc que cette sentence est toujours
d'actualité. Ce qui veut dire aussi, "Thougadhème"(vous avez peur).
Exceptionnellement, ne pourrait-on pas contourner ce commandement(récit
d'un conte, le jour) par l'expression écrite au lieu d'une
expression orale qui, elle, est interdite. Alors, voilà. Le chemin est tout
tracé. Vous pouvez donc faire le récit "n'et-machahhouts" de votre
choix, sans risque. Qui veut ouvrir la voie? Nous sommes, non pas toute
ouie pour vous entendre, mais tous yeux grands ouverts pour vous lire.
Jetez-vous à l'eau! Mouillez-vous! (A suivre).
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Commentaire de valdor (27/02/2010 13:39) :
Les contes kabyles(2). A ce jour, personne, mais alors personne, n'a
osé levé l'interdiction de faire le récit d'un conte, même pas,
par internet. Ce qui prouve que ce que nous ont légués nos aieuls, comme
préceptes, sont toujours aussi valables. Comme il faut un commencement à
tout, je vais donc m'essayer à vous livrer, par écrit, ce petit conte
connu de pas mal d'entre nous et dont le sujet principal est
"Vrirouche". Vrirouche, c'est-à-dire le petit Brahim./ - Donc, il
était une fois Vrirouche qui avait l'habitude d'emmener paître,
dans un champ, ses chèvres et leurs chevreaux. Un jour, pourtant, il rentra
à la maison, sans ses caprins qu'il avait cherché partout dans la
forêt, mais en vain. Il fit alors la tête et refusa même de manger sa
soupe, tant qu'il n'aura pas retrouvé son troupeau. Malgré
l'insistance de sa mère, rien n'y fit. Ainsi commence le conte.
(A suivre).
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Commentaire de cristalinette13 (27/02/2010 18:09) :
Sans doute Valdor faudrait-il un esprit rebelle, voire téméraire et sachant
aussi nager ? je trouve un charme certain à ces recommandations des anciens
et ma foi une jolie forme de respect que le silence des conteurs potentiels
... Amitiés par ici :)
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Commentaire de valdor (02/03/2010 16:51) :
Les Contes Kabyles(3). Vrirouche et ses caprins. Pour avoir égaré son
troupeau de chèvres, après les avoir cherchées, mais en vain, Vrirouche,
malgré l'insistance de sa mère, refuse toute nourriture. Alors, sa
mère excédée, va voir le bâton et lui dit: Oh, bâton! s'il te plaît,
viens moi en aide!/ -Le bâton: Et que faut-il que je fasse? En quoi puis-je
soulager cette douleur qui parait sur ton visage, femme, parles! je suis
là./ -La mère: Va punir Vrirouche! Donnes-lui des coups pour lui faire
changer d'avis. Il ne veut pas manger sa soupe car il a perdu son
troupeau./ Et le bâton répondit(C'était au temps où les animaux
parlaient, vous l'aurez bien compris): Ah! là, non! Je n'ai pas à
punir Vrirouche. A moi, il n'a rien fait. Il faudra trouver autre
chose pour lui faire manger sa soupe. Le décolérer en quelque sorte. (A
suivre).
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Commentaire de valdor (03/03/2010 15:50) :
Salut Crista! Réponse à ton commentaire du 27/02/10. Ce n'est pas
faire preuve ni de cran, ni de témérité quand on a l'esprit
méthodique, rationnel, catésien. Cependant, il est des limites qu'il
faut bien se garder de dépasser, sans quoi... Et, si quelque chose devait
advenir, on incrimine tout de suite le fait de n'avoir pas respecté
les enseignements des anciens et d'avoir enfreind les règles de
bienséance.. Et alors là, on s'en mord les doigts. D'un autre
côté, trop de prudence peut nuire. Fais pas ci, fais pas ça; Touches pas à
ceci, touches pas à celà. Ne dis pas! ne fais pas! Et si l'on doit
tenir compte de tous ces interdits, rien ne se fera. N'est-ce pas,
Crista? On dit bien: "Fais ce que doit, advienne que pourra". Qu'en
penses-tu?
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Commentaire de valdor (20/03/2010 15:01) :
Les Contes Kabyles(4)/- Rappel: Le bâton ne veut pas punir Vrirouche,
Vrirouche qui ne veut pas manger sa soupe parce qu'il a perdu son
troupeau de chèvres. Alors, la mère de Vrirouche va voir LE FEU pour
décider le bâton à corriger Vrirouche et lui dit: "Oh,FEU! Toi qui brûles
tout sur ton passage et qui ne laisses que des cendres, va, brûles-moi ce
bâton qui ne m'obéit pas"! Et, le feu de répondre: "Ma gentille Dame,
ne vois-tu pas que mon foyer est déjà assez alimenté comme ça, pour la
journée? Nul besoin pour moi de brûler ce bâton". Exaspérée, et pour punir
à la fois et le feu et le bâton et Vrirouche, la femme s'adresse cette
fois à l'eau en ces termes: " Oh, Toi belle EAU dont la fraîcheur
étanche toutes les soifs, je te supplie, aides-moi! Eteinds-moi ce feu qui
ne veut pas brûler le bâton, le bâton qui ne veut pas frapper Vrirouche,
Vrirouche qui ne veut pas manger sa soupe à cause des chèvres qu'il a
perdues et qu'il ne retrouve pas". L'eau marque un instant
d'hésitation, puis... (A suivre).
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Commentaire de valdor (05/04/2010 15:20) :
Les contes kabyles(5)- L'eau, sous prétexte d'avoir déjà éteind
plusieurs incendies, dit avoir besoin de beaucoup plus de temps pour se
"régénérer" et ne peut donc accéder à la demande qui lui est faite. Alors,
la pauvre femme se tourne vers le boeuf, espérant, cette fois, que
l'animal voudra l'aider en buvant l'eau qui ne veut pas
éteindre le feu. Mais le boeuf, à son tour, n'ayant plus soif,
regrette de ne pouvoir boire l'eau qui ne veut pas éteindre le feu.
Ainsi, pour punir, à son tour le boeuf, la mère de Vrirouche s'adresse
à la corde et lui dit: "Corde! Toi si solide, si résistante, toi qui nous
rends de multiples services chaque fois qu'on fait appel à toi,
services dont on ne peut se passer, veux-tu bien m'attacher ce taureau
qui ne veut pas boire cette eau? Cette eau qui ne veut pas éteindre ce feu.
Ce feu qui ne veut pas brûler ce bâton. Ce bâton qui ne veut pas frapper
Vrirouche. Vrirouche qui fait la tête et ne veut pas manger sa soupe avant
d'avoir retrouvé son troupeau de chèvres". (A suivre).
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Commentaire de cristalinette13 (05/04/2010 16:58) :
J'en pense pas mieux que toi cher Valdor : faire de son mieux, voilà
l'essentiel, et puis en effet, advienne que pourra ! amitiés
marseillaises :))
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Commentaire de valdor (06/04/2010 17:29) :
Les contes kabyles(6)- La corde: "J'ai tellement été utilisée ces
derniers temps qu'il ne me reste plus que quelques fils et, au moindre
effort, moindre traction que je ferai, je me romprai, je me casserai. Je ne
suis plus aussi solide que je l'étais par le passé. Il te faudra donc
trouver autre chose pour décider le boeuf". La mère de Vrirouche, voyant
que la corde n'est pas aussi serviable que tous les autres, pense que
la souris fera l'affaire et amènera la corde à changer d'avis.
Elle demande alors à la souris de ronger cette corde. Souris! Ma belle
souris! Tu veux bien me rendre service en rongeant cette vieille corde qui
n'est d'aucune utilité pour moi. ça te fera plaisir, je crois". -
La souris: "Je regrette. Surtout pas aujourd'hui. J'en ai déjà
assez fait dans le grenier". - Et, pour punir tous ceux qui, pour une
raison ou pour une autre n'ont pas accédé à sa demande, la mère de
Vrirouche a une idée lumineuse, une idée qui réussira, qui ne faillira pas,
qui fera que la souris... (A suivre).
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Commentaire de valdor (07/04/2010 15:01) :
Les contes kabyles(7).- Rappel: La mère de Vrirouche a une idée qui fera
que la souris va ronger la corde; la corde attacher le taureau; le taureau
boire l'eau; l'eau éteindre le feu; le feu brûler le bâton; le
bâton frapper Vrirouche; Vrirouche manger enfin sa soupe. Toute heureuse de
la solution trouvée à son problème, la mère de Vrirouche va voir le chat de
la maison et lui dit: "Chat! Mon beau chat! Toi, que j'ai toujours
nourri, qui reste au chaud dans la maison, que je caresse et qui ronronne
de plaisir. Tu sais bien que je suis aux petits soins avec toi.
J'espère que tu ne vas pas me faire faux bond comme tous ceux que
j'ai sollicités avant toi". - Le chat:" Mais, pas du tout! Que
veux-tu? Que faut-il que je fasse pour me montrer digne de toutes les
attentions que vous me portez tous à la maison? Tes désirs seront pour moi
des ordres que j'exécuterai sur le champ, sans plus tarder. Parles,
maîtresse! Dis-moi ce qui te fait tant de peine". Et la mère de
Vrirouche... (A suivre).
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Commentaire de valdor (08/04/2010 15:13) :
Souk-El-Ledjmaâ(3).- Très tôt le matin, dès l'aube, tous les villages
environnants convergent vers Souk-El-Ledjmaâ. Il en venait de partout.
L'Aârrach n'Ath Voudhrar, Ath Ouacifs, Ath Yenni, Iouadhiyène,
Aqvil, Ath Michelet, Ath Yirathène et même de plus loin. Les moyens de
locomotion sont selon que l'on est proche ou loin du marché. A pieds
pour certains, à dos de mulets ou d'ânes pour d'autres, ou encore
en voitures. Dès 8/9 heures, le marché s'anime et grouille de monde.
Tous les espaces occupés sont pleins. Cela va du marché aux bestiaux, à la
ferronnerie. Des étals pour tous les besoins, tous les goûts. Stands de
vêtements, coupons de tissu, des fruits et légumes, des épices de toutes
sortes, des produits laitiers et de boucherie etc... (A suivre).
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Commentaire de valdor (11/04/2010 15:07) :
Les contes kabyles(8)/...Et la mère de Vrirouche fait part au chat de ce
que tous les animaux qu'elle a sollicités, aucun n'a accepté de
lui venir en aide.. Le chat lui demande alors ce qu'elle attend de lui
exactement. La mère de Vrirouche: "je veux que tu me manges cette souris
qui fait tant de bruits, la nuit, qui me dérange dans mon sommeil et qui ne
veut pas ronger cette corde. Fais-en ton repas!" -Le chat: "La souris? Ce
n'est que ça? Mais, ce n'est pas un problème. J' attendrai
et dès qu'elle apparaitra, je lui sauterai dessus, et j'en ferai
mon repas". La souris qui n'est pas loin, entendant ce qui se dit à
son sujet et craignant d'être prise par le chat, supplie la mère de
Vrirouche de retenir ce chat, en lui disant: (A suivre).
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Commentaire de valdor (12/04/2010 14:30) :
Les Contes Kabyles(9).- "Maîtresse du logis, épargne-moi, je te prie!
retiens le chat! Si c'est ainsi, moi, pour avoir la vie sauve, je veux
bien ronger cette corde jusqu'au dernier fil. Cette corde qui ne veut
pas attacher le boeuf". Puis, la corde, pour ne pas être rongée par la
souris se porte de bonne grâce à ligoter le boeuf qui ne veut pas boire
l'eau. Et l'eau, à son tour pour éviter d'être bue par le
boeuf, se dit toute prête à éteindre le feu. Le feu, pour rester allumé, se
dit disposé à brûler le bâton pour ne pas être éteind par l'eau. Le
bâton, pour ne pas brûler et finir en cendres, accepte quant à lui de
donner des coups à Vrirouche tant que celui-ci ne voudra pas manger sa
soupe. Et, c'est alors que Vrirouche, pour éviter les coups de bâtons,
accepta de manger sa soupe, toute sa soupe, pour le plus grand bonheur de
sa mère. Sa mère qui vint lui dire, qu'enfin, le troupeau de chèvres
et leurs chevreaux sont revenus, d'eux-mêmes, dans l'enclos.
Ainsi, se termine l'histoire de Vrirouche et ses caprins.(Fin).
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Commentaire de cristalinette13 (08/07/2010 09:13) :
Azul :))))))))))))
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Commentaire de salwa (11/08/2010 22:42) :
Je te souhaite un bon Ramadan cher Valdor :)Mes préférences ne vont pas aux
sucreries, mais au petits plats cuisinés, salés et assez relevés aussi :)
http://cristalinette13.vip-blog.com/
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